@SIXTINE : c'est très joli tout ça... J'avais aussi écrit une petite interprétation poétique de mon thème sur mon blog
Blottie en son creux
Blottie en son creux, la Lune de ses bras étincelants me berçait et me chuchotait à l'oreille d'être fière de ce que je suis, de continuer à donner le meilleur de moi. De l'offrir. Elle me disait de regarder l'Univers avec mon âme d'enfant, de m'y perdre, de tout lâcher, de me défaire de la défiance. De ne pas avoir peur, de rendre celle-ci aussi tiraillante et ligotante soit-elle à Pluton, de l'abandonner à ce qui a été et ne sera plus. De m'arracher à elle avec violence s'il le faut. Ou de la mettre en lumière. Destin éclairé par Uranus, demain s'impatiente de ne pas me voir arriver. D'y croire, juste un peu pour voir, ne sait-on jamais qu'un doux plaisir ne finisse par m'envahir, me submerger pour enfin s’accrocher indéfiniment à mon cœur. Métamorphose de la crainte en un trouble divin. Vertige infini que de hurler mon essence afin de déployer mes ailes ici, d'en prendre soin maintenant, de les faire vibrer et de me laisser porter plus haut encore. D'ouvrir la porte visible. A perte de mots. Ceux qui feront sauter les verrous. Plus d'ampleur, plus d'élan. Vénus et Neptune, émues, me sourient. C'est là leur langage délicat, leur musique. Elles sentent, ressentent l'avancée, les prémisses d'une nouvelle erre peut-être, celle où je reviendrai enfin à elles, où je deviendrai ce qu'elles espèrent tant, ce qu'elles représentent dans cette place de choix qu'elles occupent dans cette ronde. La mienne. Elles me le chantent, elles me le dansent si belles et gracieuses d'abord dans une valse folle, posées cœur et âme sur terre. Puis enivrées par cette délicieuse osmose, elles se jettent finalement à corps perdus dans un rock'n'roll pour m'amuser. C'est réussi. Le temps semble s'être figé, suspendu à leurs pas virevoltants. Elles m'attendrissent car du monde entier, elles se foutent. Elles sont vraies, elles sont électriques. Surtout Vénus. Subjugué par ce qui émane d'elle, Mars étreint passionnément sa belle. Ils sont fous d'amour. Un amour puissant avec une volonté,... non ! Un désir farouche de se dépasser. De repousser avec l'ardeur et la fièvre que nous leur connaissons tous les carcans et d'envoyer en l'air ces images parfaites mais vide de sens, imposées par le rassurant mais si inconfortable moule. Ils dépotent, les deux. Il lui répète leur force, leur différence. Elle lui répète le combat continuel et que rien n'est jamais gagné. Ils se conjuguent imparfaits mais enrichis l'un de l'autre, se redisent leur chance insolente d'être ensemble. Le résultat est là, dans ce plaisir des sens exalté, où tout se transcende. J'entends au loin le rire à lettres déployées de Mercure. Assis sur son nuage, il regarde le sourire infini le feu d'artifice astral. Il est heureux. Des étoiles pleins les yeux, chacun de ses souffles respire de sens et tend vers l'essentiel. La Lune me dit tout bas, blottie en son creux, de continuer à offrir, ça va aller, laisse-toi aller. Chuuut...