Rappel du premier message :

Bonjour, je viens ici chercher de nouveau de l'aide, parce que je suis perdue, et parce que je n'ai personne dans mon entourage qui ait de la jugeotte et un peu de clairvoyance.
Graphiste de plus de 50 ans, désespérée de ne pas trouver de boulot, j'ai sauté sur une formation informatique (développement web) que j'ai commencée il y a un mois. Et c'est la cata. J'ai pourtant des facilités pour apprendre, mais ici la méthode d'enseignement est de jeter les gens dans le grand bain et de voir s'ils se dépatouillent. Les autres étudiants de la formation ont au moins une vingtaine d'années de moins que moi. Ca va vite, il faut être rapide, travailler dans le bruit, et moi je me sens dépassée. Ca m'angoisse énormément, je dors mal la nuit, et ai envie de pleurer très souvent.
J'aimerais savoir si j'arrête ou si tous ces "chocs" font partie du chemin, s'ils ne sont que des épreuves momentanées.
Une chose, je n'ai pas de logement à moi. Suis hébergée.
Est-ce encore Pluton qui me bombarde depuis un paquet de temps, ou un coup d'Uranus ?

ooh Alcyli... Allez

Dis donc Marie t'es une vraie rebelle ! tu me plais de plus en plus
Sans déconner je trouve beaucoup de moi dans tes écris

Alcyli a écrit:

Navane a écrit:

Après j'aime bien les 3 leçons que tu en as tirées

Oui, elle pourra les faire graver sur sa tombe...enfin, si elle en a les moyens... !...

Je trouve curieux de déconstruire d'un revers de commentaire les 3 leçons de Marie. Des leçons qui lui appartiennent, qui sont le fruit de ses réflexions et du recul pris quant à cette expérience professionnelle.

Tu les reprends sous le prisme de ta propre perception et de ton expérience quand tu n'affirmes pas avec force tout simplement que « ça ne sert à rien » pour la leçon 2 notamment, auquel j'aurais envie de répondre « qu'est-ce qu'on en sait, après tout ?» Il me semble que c'est pas rien de garder en tête qu'il y a des choses qui ne dépendent pas de nous, de savoir les délimiter au préalable bien-entendu et de rester centré sur ce qu'on a à accomplir.

Si ces leçons sont venues à Marie, c'est peut-être parce qu'elles se sont frayées un chemin en elle en raison de la manière dont elle a intégré cette expérience, en fonction de la personne qu'elle était à ce moment-là et de son bagage à elle (et quel bagage, elle a!). À l'instant T.

Je serai toujours touchée par quelqu'un qui se pose et réfléchit au sens à donner/trouver aux événements qui se présentent à lui quand il y en a un ou du moins qui cherche ce qui va/ce qui ne va pas, pourquoi dans les 2 cas et qui essaie d'améliorer ce qui peut l'être.

Si ces/ses clefs ne vont rien changer à la réalité du monde du travail, sans doute permettront-elles à Marie d'être encore mieux équipée et pourquoi pas (soyons fous!) de mieux appréhender les événements à-venir et ce dans n'importe quel domaine de sa vie. C'est jamais perdu. Rien ne se perd, tout se transforme qu'il disait...

Ainsi, une situation similaire est rarement vécue de la même façon par 2 personnes car différentes. Je pense même qu'une situation qui se répète chez quelqu'un est rarement vécue de la même façon que la 1ère fois (je suis en plein dedans) parce que tout est en perpétuel mouvement.
Et c'est pour ça qu'il est toujours enrichissement de connaître la vision de chacun et de l'accueillir pour tout ce qu'elle est. Parfois, qu'on pousse le vice, ça peut même devenir constructif.

Il n'y a pas que de la désaffection pour la technique numérique; les sciences et l'ingénierie sont aussi dans le collimateur de la jeunesse étudiante, c'est plus un problème lié à une société qui voit beaucoup plus les choses à travers l'émotionnel à mon humble avis. Je pourrais ajouter une pointe de consumériste au sens rapidité du savoir faire. Les jeux vidéos et le shopping sur internet sont des choses qui se prennent rapidement en main et dont le résultat est immédiat. Une petite dose de "m'as-tu-vu" et plus grand monde n'a envie de se mettre dans un processus long et austère pour le restant de ses jours.
Peut-être faudrait-il orienter les choses sur la curiosité pour redonner un élan?

@ Aleph : héhé merci !

@ Navane : pas de souci. Alcyli a sa propre vision des choses, j'ai la mienne.
Et nous n'avons pas la même histoire. Mes deux parents ont tous les deux vécu au Maghreb, chacun de leur côté, mon père dans les années 50, je crois, jusqu'à la Guerre d'Algérie, et ma mère, elle, est une Française du Maroc, née là-bas dans les années 40. (Ils se sont ensuite rencontrés à Marseille, en 1963). Je porte ce rapprochement, je me sens imprégnée culturellement du Maghreb, même si à côté de cela, j'ai reçu une éducation très catho Vieille France. Du coup, je me sens comme en famille avec des personnes d'origine maghrébine, c'est troublant d'ailleurs. Je n'ai donc pas la même amertume qu'Alcyli, même si je suis bien consciente des problèmes actuels (qui sont quand même liés à la délinquance, à une grosse question d'acceptation de l'autre, et au manque de culture, d'éducation).
Si les zozos m'ont tant énervée pendant ma formation, c'est que j'avais aussi une attente vis-à-vis d'eux, que j'avais de l'affection pour eux et qu'ils me décevaient, m'offusquaient BEAUCOUP.
Bon je suis partie dans une explication psychologique et familiale, petite digression.

Merci pour ton soutien en tout cas.

Monocle a écrit:

Il n'y a pas que de la désaffection pour la technique numérique; les sciences et l'ingénierie sont aussi dans le collimateur de la jeunesse étudiante, c'est plus un problème lié à une société qui voit beaucoup plus les choses à travers l'émotionnel à mon humble avis. Je pourrais ajouter une pointe de consumériste au sens rapidité du savoir faire. Les jeux vidéos et le shopping sur internet sont des choses qui se prennent rapidement en main et dont le résultat est immédiat. Une petite dose de "m'as-tu-vu" et plus grand monde n'a envie de se mettre dans un processus long et austère pour le restant de ses jours.
Peut-être faudrait-il orienter les choses sur la curiosité pour redonner un élan?

Oui c'est très juste, c'est tout à fait ça.

Marie, je revenais davantage sur la forme de l'échange plus que sur le fond. Peut-être me suis-je mal exprimée ? M'enfin, peu importe, ce n'est pas l'essentiel
Bonne journée à tous !

Navane a écrit:

Marie, je revenais davantage sur la forme de l'échange plus que sur le fond. Peut-être me suis-je mal exprimée ? M'enfin, peu importe, ce n'est pas l'essentiel
Bonne journée à tous !

Non, non, tu t'es parfaitement exprimée, c'est moi qui suis passée hors-sujet.
Bonne journée