Rappel du premier message :

Céline, je me permets de demander à Céleste de passer le texte de Sand en spoiler pour me rendre la navigation plus confortable

Érèbe a écrit:

C'est un haiku qui a jailli dans ma petite tête hier soir...

Et toi, qu'est-ce qui absorbe ton âme à ce point pour que ça se répète dans ta tête depuis quelques jours ?

J'aime bien cet haïku. Belle inspiration avec la force, la poussée, le tumulte des deux premières lignes et les sonorités éthérées, élancées de la dernière que je trouve tout simplement sublime.
Ça m'impressionne toujours un peu cette capacité à capturer une sensation, libérer une perception du monde, en si peu de mots.

Sinon, je ne sais pas trop. Il y a des mots qui se répètent parfois dans ma tête. Ça clignote sans me lâcher. Des mots qui se répètent sans cesse et qui finissent par trouver une signification directe dans les trois jours maximum. Cela n'a pas forcément de lien avec mes états d'âme.
Pour "l'âme est absorbée", j'ai mis ça sur le compte de ce phénomène. Aussi, j'ai "oh" en découvrant ton haïku. La répétition a cessé depuis.

Je n'ai pas ce talent, clairement, mais pour golri, j'y suis retournée non sans quelques génuflexions et autres étirements au préalable :

Une goutte d'amour
Hors du temps hors d'atteinte
L'âme est absorbée

Érèbe a écrit:

_____________________

Océan déchaîné,
Brume arctique enivrante,
L'âme est inhalée.
_____________________


____________

Reflet lumineux,
Sur une âme persécutée,
Larmes déshydratées...
____________

Graine de ciel
Ton âme à vif déborde
C'est une liberté


En deux abîmes
La lumière de tes yeux
Trace des signes

Ah oui pas de problème Navane désolée

Bleu libellule
Aux racines de la vie
Un corps révélé





D'écho en écho
Prêter corps à l'infime
Tremblement d'éther

Techniquement, c'est pas au point à chaque fois mais tant que je m'amuse, Érèbe... En tout cas, merci pour l'appréciation que je te retournes car tu nous offres à nouveau une belle envolée

Et cheliel, tu déroules, c'est tout un bouquet



Trempés d'encre d'or
Les océans rêvent-ils
La nuit s'efface





Le chant des brumes
Esquisse la lumière
Tout ce qu'il reste





Je te laisse entrer
Pour ne plus disparaître
L'appel du soleil





Offrir son vivant
Sous les ombres d'une fleur
Poudre d'étoiles





Ne me vois-tu pas
Caressant ton visage
Le souffle éperdu





À fleur d'écume
En nous s'est creusé l'amour
La terre chuchote

Très très beaux vos haïku éthérés.

J’ai été moi aussi inspirée l’autre soir à la tombée de la nuit, l’air encore tiède.

Soir de fin d’été,
Merles chantaient de gaîté -
Soudain silence.

cheliel a écrit:

Navane, je me suis retenu de publier tout ce que j'avais composé hier pour ne pas saturer la page.

Je sais...

Tes créa sont toutes sublimes

Kiss du jour


C'est beau, et très touchant Érèbe. Je crois que l'amour est mystère, sans quoi il ne se renouvellerait pas d'essence à essence, d'infini en infini... Oui, exactement comme tu l'écris, "Si proches et si lointains"


Je t'ai entendue venir, Milacik, contente de te lire



Vivante ou morte
À sentir la lumière
Ailes repliées





En proie à la mort
Devenir providence
J'incarne la vie





À parler d'amour
L'orée de la transparence
Ils frôlent sans fin





Nos résonances
S'écoulent en rivière
Prélude intime





Au cœur des chênaies
Notre chemin d'or tracé
Vert d'espérance





Les yeux de l'été
Ont allumé mon ciel
Passion dans l'air





Mes pensées s'enfuient
Chaque fois que tu es là
Trésors de grâce





Sous les ramures
L'entre-tissé d'un baiser
Doux frémissement





S'écoule à flots clairs
Le souffle court de l'âme or
Êtres à corps ouvert

cheliel...?

Spoiler:

Sur un brin d'herbe
La fourmi boit la rosée
Vertige divin





Mal de ressentir
Le vent frôler mes ailes
Instant de survie





Aux rêves tombés
La terre s'est soulevée
Gouttes d'horizon





Une fée essuie
Les larmes d'une enfant
Sept jours de soleil





En dépit de tout
La vie en légèreté
Pluie de tendresse





Mes lèvres s'ouvrent
Dès que l'instant m'envole
L'azur aux éclats





Je danse à tes joies
Au cœur d'un monde en suspens
Système solaire





Du bout de mes mots
Le sel se transforme en miel
Ton corps en éveil





Sur nos peaux sucrées
Le café est toujours chaud
Redire bonjour

Morsure de l'aube
fenêtre ouverte
dans les draps acculée

Maldo